L'agriculture à l'époque inca,
ses techniques, son architecture, ses instruments, ses plantes.


  Celle-ci doit à l'époque des Incas et de ceux qui les ont précédé tout comme aujourd'hui s'adapter aux climats, à la géographie, aux types de terrains existant tant sur la côte que dans les Andes où se trouvent plus de 50% des terres cultivées voire en jungle. Cultivées par l'homme, la femme, leurs enfants sans l'aide d'animaux comme les boeufs pour le labour des champs et parcelles à cultiver ou "chakras", avant l'arrivée des Espagnols qui les importeront et permettront alors leurs emplois. Plus tard encore seront introduits tracteurs et autres machines agricoles. Mais celles-ci n'arriveront pas partout, souvent pour des raisons économiques, elles sont trop chères pour pouvoir être acquises par une famille parfois même pour un ou plusieurs villages même s'ils réunissent tous les avoirs en commun pour ce faire. Dans  d'autres cas la configuration trop accidentée ou difficile du terrain est un obstacle majeure à l'utilisation de ces dernières. C'est une des raisons aussi pour laquelle, lorsque l'on voit des tracteur c'est en général dans les vallées, sur l'altiplano ou sur la région côtière.



La plus grandes variété de type de terrains étant aussi situés dans les Andes.

Les Waru waru ou Sukakullu

Ci dessous une technique à la fois intelligente, élaborée et simple qui permet de contrer les effets contrastés et souvent dévastateurs de la chaleur de l'exposition au soleil de jour et de nuit où la température descent souvent sous zéro degré dans l'Altiplano (haut plateau) en une altitude qui oscille entre 3800 et 4000m.

Des petites plateforme de terre travaillée sont placée de façon surélevées. Elles sont entourées de parties plus basses et relativement larges servant à recevoir de l'eau qui s'évaporera sous les effets de la chaleur solaire de jour, mouillant le sol, les plantes et les graines ou fruits. Lorsque de nuit  tombe le froid affecte directement la partie mouillée de la plante par l'évaporation de l'eau et la transforme en gangue de glace. Formant autour des tiges, graines, fruits une sorte de petit "igloo" naturel à l'intérieur du quel, comme dans n'importe quel igloo, la température reste supérieure à zéro, empéchant ce qui s'y trouve de geler.
Permettant de la sorte une production .

Les "Andenes" ou terrasses de cultures
sont partout où les terrains accidentés rendent très difficile voir impossible d'autres techniques. Les architectes et constructeurs sont à nouveau grandement sollicités.
L'architecture agricole doit répondre à des besoins spécifiques. Il faut empêcher les terres de s'erroder complètement de dévaler vers le bas des vallées pour conserver aux flancs de montagnes une grande surface cultivable pour nourrir les populations. Un tiers ira aux populations directement et deux tiers iront au culte et à l'Etat qui à son tour y prélèvera les réserves tactiques, stratégiques et de gestion des époque de sécheresse, d'inondation ou autres contraires à de bonne récoltes.

Pour cultiver, les différentes variétés de maïs ou Sara sara, de quinua, de kiwicha, de pommes de terre et autres tubercules.

 
Pour passer de l'une à l'autre, des marches sont "clouées" dans les parois, et pour mener l'eau des canalisations vont la chercher parfois à des dizaines de kilomètres pour les distribuer de terrasse en terrasse. Certaines de ces terrasses auraient même pu être utilisées pensnet certains comme lieux d'expérimentation agricole comme les terrasses circulaires et concentriques de Moray. Tandis que la terre dans laquelle on cultivera à l'intérieur de ces terrasses, si elle vient le plus souvent de l'endroit même où de la vallée,
 
on doit parfois importer de la "bonne" terre fertile et riche de zones qui peuvent-être éloignées. Lorsqu'il est nécéssaire de les enrichir encore pour une meilleure production, on ira chercher des engrais naturels d'abord, comme le "guano" fiente d'oiseaux amoncelé année après année le plus souvent sur des îlots proches des côtes où certains types d'oiseaux comme le "Guanay" (qui donnera son nom à l'engrais "Guano") se rassemblent par milliers ou centaines de milliers pour nidifier à l'écart des perturbations du continent mais proche d'une source alimentaire abondante, les poissons du courant de Humboldt.Cette distribution du guano dans les différents endroits de l'empire qui le nécessitait était déjà réalisé à l'époque inca. le but est non seulement d'atteindre une production qui satisfasse les besoin des populations proches, mais encore de réaliser des excédents de productions qui permettront de palier à des récoltes moins bonnes voire mauvaises d'autres régions.


 



 
Mais aussi pour engranger en prévision de situations où un excédent agricole peut devenir important voire vital sur plusieurs plans: tactique ou stratégique des points de vue militaire, religieux, politique, social, commercial, sanitaire etc. C'est aussi la raison pour laquelle seront choisits voire construits des lieux de traitements de aliments à conserver et des entrepôts et greniers alimentaires et autres comme les markas et les colcas.
 
Le traitement des aliments est effectués selon le cas par désydratation ou sèchage de ceux-ci en matière de viande ou de chair que ce soit de Lama, gibier, poissons ou fruit de mer on parlera alors de "charki", lorsqu'il s'agit de pomme de terre selon la technique utilisée on parlera de chuño ou encore de moraya.



   


Encore actuellement des outils datant de l'époque inca continuent à être utilisés, comme la "Chakitacclla" sorte de bêche étroite servant à retourner la terre pour la préparer aux semailles. Dans le passé la lame qui pénètre en terre était de bois dur ou une lame de pierre, actuellement cette lame est en métal  souvent d'ailleurs il s'agit d'une lame de ressort de véhicule récupérée de la casse. Même si les tracteurs ont fait leur apparition pour une utilisation sur les terrain plats ou presque et en raison de leur coût, acquis par des coopératives, des associations de paysans ou de riches propriétaires terriens. Et donc, le tracteur d'un côté, la main d'oeuvre d'un autre ou en intermitence.
   
De grandes surfaces doivent être réservées au sara sara ou maïs et autres plantes qui non seulement on de bonnes propriétés alimentaires mais encore peuvent servir à l'élaboration de "l'Ak'ha ou aja" qui sera appelée après la colonisation espagnole "chicha"
     



Mais, il y a aussi de l'agriculture en zone Amazonienne

Celle-ci concernera essentiellement les cultures de bananes, café, cacao, citriques (oranges, citrons, limas, etc), atchiotes, maïs, yucas et quelques autres tubercules,
la coca.



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